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Est-ce raisonnable de prendre un chiot de deux mois ?

Par Magali Le Saux, experte en éducation canine (société Dogodom)

Est-ce raisonnable de prendre un chiot de deux mois ?
Est-ce raisonnable de prendre un chiot de deux mois ?

LA LOI


C’est un chapitre qui revient souvent pendant mes cours et qui mérite d’être abordé ici.

Tout d’abord d’un point de vue légal, il est prévu qu’un chiot peut être adopté dès l’âge de 8 semaines.
Ainsi, grand nombre d’éleveurs ou de particuliers se basent sur l’âge annoncé dans cette loi.
Ceci satisfait l’acquéreur pressé d’avoir son chiot, mais aussi certains vendeurs motivés pour raison financière (pas tous, on est d’accord).



LE SEVRAGE


souvent on me répond : « il était sevré ». Mais ça ne répond pas à ma question et ça ne veut pas dire grand chose.
Des naisseurs séparent définitivement la mère de ses chiots, dès 4 semaines, pour les inciter à manger les croquettes humidifiées.
Cette séparation brutale n’est bonne ni pour la mère, ni pour les petits. C’est une transition qui doit se faire naturellement. Il faut savoir que certains chiots tètent encore à 8 semaines.
Mais hormis le côté alimentaire, on ne doit pas briser le lien entre la mère et le chiot précocement.



LA SOCIALISATION


En effet, jusqu’à 12 semaines, le chiot apprend énormément de choses auprès de sa mère (éventuellement du père aussi), et de sa fratrie.
C’est la période de socialisation. Cette phase d’apprentissage de la vie en société est primordiale. Ils apprennent à communiquer, à se contrôler (moduler la force de morsure), à interagir avec les congénères et les humains.
Ainsi lors d’un départ précoce à 8 semaines, le nouveau propriétaire devra évaluer et terminer l’initiation du chiot (mieux vaut avoir un très haut niveau de connaissances ou être accompagné d’un professionnel).
A l’inverse, après 12 semaines, le départ sera considéré comme tardif, le chiot sera moins maléable pour s’adapter à son nouvel environnement.



CONCLUSION


Pour conclure, je préconise une acquisition à l’âge de 10 semaines pour augmenter la probabilité d’avoir un chiot bien dans ses pattes (qui risquera moins de développer des problèmes de comportement).



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Par Magali Le Saux, experte en éducation canine (société Dogodom)

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